mardi 27 avril 2010

La coupe est pleine !


Saint-Saëns

Mireille Elie, la responsable, et Martine Bonge, bénévole depuis six ans, avouent leur grande déception SAINT-SAENS.Les Restos du Cœur ont été cambriolés deux fois. D'importantes quantités de nourriture ont disparu. Pour les bénévoles, trop, c'est trop…
Les bénévoles des Restos du Cœur n'ont pas l'habitude de se plaindre… A l'écoute des difficultés des autres, ils extériorisent rarement leurs propres sentiments. Alors lorsqu'ils découvrent leur local cambriolé, comme à Saint-Saëns, deux fois de suite en trois jours de surcroît, ils encaissent et n'en font pas la publicité. « Nous n'en avons parlé à personne autour de nous », confie Mireille Elie, la responsable des Restos du cœur à Saint-Saëns.
Interrogée sur ce double cambriolage, elle avoue pourtant sa déception : « La première fois, lorsque nous avons découvert le vol, avec la fenêtre fracturée, le désordre partout, les cartons arrachés, ça nous a fait mal au cœur, poursuit-elle. Mais nous étions loin d'imaginer que deux jours après, ça recommencerait… »
Trop, c'est trop… D'autant plus que d'importantes quantités de nourriture ont été emportées, au préjudice des familles bénéficiaires de l'aide de l'association fondée par Coluche. La liste, confiée aux gendarmes qui mènent l'enquête, est longue : 15 boîtes de dix œufs, 24 boîtes de pâté de campagne, 10 paquets de spaghettis, 12 boîtes de rillettes, 15 boîtes de mousse de canards, 14 boîtes de sardines, 45 boîtes de sauce tomate…

Des bénéficiaires en grande difficulté
Une plainte en bonne et due forme a été déposée à la gendarmerie, le 27 février. Le premier cambriolage remonte à la nuit du vendredi 19 au samedi 20 février. Le second a été commis dans la nuit du lundi 22 au mardi 23. A deux reprises, le ou les malfaiteurs ont utilisé le même mode opératoire, avec effraction, allant jusqu'à arracher un volet. Situé dans un bâtiment appartenant à la maison de retraite, à l'écart du centre-bourg, le local des Restos du cœur saint-saennais est une proie facile. D'autant plus qu'aucune mesure de sécurité parti- culière ne l'entoure. Les bénévoles étaient loin d'imaginer que quelqu'un s'attaquerait à un tel symbole…
« C'est curieux comme procédé… Notre mission c'est de donner à manger à ceux qui en ont besoin », poursuit Mireille Elie, responsable de l'antenne de Saint-Saëns depuis trois ans. « Quatre-vingt-dix familles du canton attendent après les Restos du cœur, chaque semaine, pour recevoir de la nourriture. Ce sont des gens en grande difficulté qui viennent tous les vendredis à la distribution. » Les bénévoles reconstituent leur stock une fois par semaine, en s'approvisionnant auprès de la centrale dieppoise, à l'aide un petit fourgon. « J'espère qu'ils ne reviendront pas… Malgré ces vols, nous avons réussi à poursuivre notre mission et nos bénéficiaires n'en ont pas pâti… », souligne Martine Bonge, bénévole depuis six ans.
Quoi qu'il en soit, des dispositions ont été prises pour qu'un tel méfait ne se reproduise pas…
F. W.

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